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#41 Black Lion? à Kilwa- Tanzanie,Route du commerce dans l'océan océan Indien-1000 ans en arrière

9,437 Visningar· 26/07/20
Catamaranblacklion
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En cette date de juillet, le vent a beau souffler entre 20 et 25 n?uds et la mer a beau être agitée, je me régale ! Pour mon capitaine, c'est pareil, une fois qu'il a réglé ses voiles par vent arrière en ciseau et qu'il suit son cap, son plaisir est assuré ! Reste juste à veiller à ne pas empanner et virer quand le doute s'installe. Avec notre Solent auto-vireur, la man?uvre est simple, sauf quand je m'en mêle, enfin surtout quand je veux l'aider à passer de l'autre côté ! Car, maline comme je suis, au lieu de pousser tout simplement la voile comme me le répète gentiment Cyril depuis deux ans, je la tire par sa drisse et me fais emporter le petit doigt dans sa polie ! Coup de chance, à la seconde, une dévente fait faseyer la voile, mon auriculaire s'extrait de la roue à gorge et je peux, au lieu de voir une de mes extrémités broyées, la sentir douiller ! Cet accident, nous rappelle, combien en bateau, une catastrophe peut vite arriver. Nous nous remémorons trois situations qui auraient pu s'avérer beaucoup plus graves. La première, en 2008, nous étions sur Pirates. Com, à l'époque, nous faisions le tour de Nouvelle-Calédonie. Au coucher de soleil, une grosse prise nous avait fait ralentir pour la remonter à bord, un superbe Mahi-mahi ! Arrivé à la jupe, d'un coup de queue, il se retrouva projeté à l'intérieur du carré, un hameçon dans sa gueule et le deuxième, puisque c'était un leurre à deux amorces, dans ma cuisse ! La deuxième anecdote, nous fait encore froid dans le dos rien qu'en y pensant. Jonathan devait avoir 14 ans. Lors d'une man?uvre avec son papa sur le pont, il a suffi d'une fraction de seconde pour qu'une drisse de génois se détende et fasse un tour autour de sa tête ! Tout aussi rapidement, l'agressive s'est dénouée mais nous a carrément épouvantés ! Et enfin, en arrivant à Bornéo, en sous-estimant la distance entre le banc du carré extérieur et sa rotule, Cyril s'est blessé au genou, résultat, la charnière de sa gambette cassée ! Tout ça pour dire, qu'un accident est vite arrivé ! Parvenus en entiers, à 15 heures dans la baie de Kiliwa, nous ne perdons pas de temps pour aller faire les papiers qui s'effectuent toujours avec un accueil remarquable et prenons place devant le fort de l'île du même nom. 17 juillet, le site est classé patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour pouvoir y accéder, nous avons dû nous acquitter d'une redevance de vingt-sept milles shilling chacun et vingt-milles pour notre guide. L'histoire en vaut le détour, Afman en connait les grandes lignes mais celui qui sait, qui a tout vu depuis tous ces siècles, c'est lui? cet imposant résineux de plus de 800 ans. En s'approchant de lui, de son centenaire tronc et en fermant les yeux, nous pourrions presque l'entendre nous raconter : « Vous savez, il s'en est passé des choses sur cette île ! À ma naissance, le peuple vivait paisiblement sur Kiswani, tous vivaient d'un commerce florissant depuis le IXe siècle, l'île avait été vendu à un marchand persan, qui en avait fait un port de commerce idéalement placé, au nord du Mozambique. J'ai vu se créer les premières pièces de monnaie locales, c'était dans les années 1200. Au XIIIe siècle, notre sultan, gracieux et aimable contrôlait le commerce de l'or venant du Zimbabwe. La ville Swahili et sa prospérité reposait sur le contrôle du commerce de l'océan Indien avec l'Arabie, l'Inde et la Chine. Tous venaient négocier, c'était grandiose, les échanges allaient bon train sur la place du marché ! En contrepartie, d'argent, de cornalines, de parfums, de bijoux d'Inde, de faïences persanes et de porcelaines chinoise, les marchands venaient chercher des produits précieux du Zambie, de l'or, des épices et de l'ivoire. La cité devient une des plus renommée et la plus luxuriante, avec la plus grande mosquée de toute la côte Est Africaine. Les habitants y sont nourris de mets riches et habillés somptueusement. Et puis, ils sont arrivés ! Brandissant leurs armes et revendiquant cette terre de nos aïeuls ! Leur langage était différent, une langue étrange qui venait nous disaient-ils, du Portugal. Le sang a coulé et pour mieux régner, ils ont construit ce fort, preuve de leur conquête ! C'était en 1498, à cette ère, le port était rempli de navires. L'occupation a durée 12 ans, puis des mercenaires arabes ont repris Kilwa qui a retrouvé en partie sa prospérité. En 1776, le sultan Hassan Ihn Ibrahim, vend à Morice, un représentant français, un millier d'esclaves en échange de canons. Cette triste période va durer jusqu'à la domination des Omans en 1784. Puis, dans les années 1840, la cité fut abandonnée pour redevenir un petit village oublié de tous? Depuis, la vie a repris paisiblement et je garde au plus profond de mes racines toute cette histoire Swahili qui est la mienne ! » Dans la lumière vespérale, Blacky pose ....

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