#35 Black Lion 🦁 retrouve la motricité de ses moteurs⛵️ la Jacouille ressuscite enfin de la Dengue🦟

Je suis dingue, dingue, dingue, dingue, bon ce n’est pas un scoop, tout le monde le savais déjà ! Ce qui en fut un de scoop, c’est que j’ai attrapé la dengue et ça, c’est beaucoup moins drôle, enfin, moi je vois le côté positif, 6 kilos en dix jours, c’est juste ce qu’il me fallait pour retrouver mon poids d’avant traversée ! Ce-lui qui en a bien profité de cette dengue, c’est mon Tchoupi ! Hey, dix jours de liberté sans sa femme toujours collée à lui, mine de rien ça lui a permis de souffler un peu à mon petit mari ! Non, je ne vous raconte pas d’histoires, imaginez un peu, nous sommes vingt-quatre heures sur vingt-quatre ensemble, il est quand même super patient mon capitaine de me supporter à longueur de jour-née ! Alors, un peu de répits ne peut être que bénéfique, d’autant qu’il n’a pas le temps de s’ennuyer, figurez-vous qu’une soupirante lui fait les yeux doux, sa magic turtle de l’îlot Mitterand ! Tant que c’est qu’une tortue, no problème, de toutes manières, aucune sirène n’est recensée dans les parages ! Je plaisante, mais je le connais mon tendre Amour, il est inquiet, et au moins en nageant, il se change les idées. Et puis, il y a toutes les connaissances que nous avons autour de nous qui s’occupent bien de lui ! Toutes ces adorables bananas sont aux petits soins, et si les omelettes et les steaks hachés nourrissent l’homme, les petits plats pré-parés de nos amis comblent à merveille ses papilles de gourmand ! Durant ma fiévreuse période, l’arrivage de nos pièces moteurs que nous n’escomptions plus avant plusieurs jours fait retrouver à mon binôme son entrain aux réparations. Il peut enfin s’attaquer à la remise sur pattes de notre Lion. Dans un premier temps, le plan est de changer le damper sur le moteur le plus atteint, le tribord, afin de pouvoir toujours maîtriser Black Lion avec le bâbord en cas de besoin. Avec la première expérience de démontage, l’exercice est une formalité, mais le mal de la bête que nous pensions dépisté est plus profond. Après un examen plus pointilleux, Cyril trouve la cause réelle du dysfonctionnement, la coupable est la jonction entre le sail drive et la pièce blâmable ! Une coupelle en aluminium complètement cassée en deux et uniquement fixée par deux points au lieu de six. Cette nouvelle donnée nous éclaire sur l’origine de notre déboire et pourrait même être l’explication des vibrations, sources de nos problèmes de déboulonnage permanent à bord. Reste plus qu’à trouver une solution de rafistolage et pour ça je peux compter sur l’inspiration débordante de mon mécano. Il a dans l’idée de joindre les deux parties désunies par collage à l’époxy, l’enjeu est de taille mais qui ne tente rien n’a rien ! Dernier ajustement, dernier séchage, le téléphone sonne ! Un de nos followers s’est démené toute la journée pour nous trouver un soudeur sur Mayotte, nous sommes samedi soir, le professionnel se propose de nous aider ! Demain dimanche, il veut tenter une soudure à l’argon, et même si nous étions curieux d’expérimenter la résistance d’adhésion par le composé organique, impossible de refuser une si gentille faveur. L’opération est un succès, le moteur est remonté, la deuxième étape peut commencer, démontage du second propulseur ! Et là, surprise ! Le damper n’est pas le même que l’autre côté, il est plus massif et deux fois plus gros, ce n’est pas pour autant qu’il est plus costaud, vu qu’il a cassé aussi ! Pas d’autre choix, mon capitaine va devoir remettre le modèle plus simple mais pour ça, faut-il encore pouvoir déboulonner ces saletés de boulons ! Et c’est à la meuleuse que la libération se fera…. Notre Blacky est enfin prêt à reprendre la mer et me voilà sur mes deux pieds, parais à reprendre l’aventure….